dimanche 13 mars 2011

Philosophie Urbaine

Alors que je me trouvais hier après midi dans le Tramway, mon œil fut attiré par le drôle de comportement de mon voisin de compartiment. Âgé d'une vingtaine d'années mais visiblement toujours immergé dans son adolescence, ce jeune voyageur était appliqué à taguer généreusement la banquette qui lui servait aussi à reposer ses pieds tout de nike chaussés.

Dans un premier temps, je suis resté parfaitement espanté (en nîmois dans le texte) par ce que j'étais en train de voir. Même la charmante voyageuse que je regardais du coin de l'œil depuis quelques minutes semblait déconcertée ; de vous à moi, j'aurai préféré en être la raison...

Bref... après quelques minutes à réfléchir aux multiples exploits que j'avais pu accomplir moi-même pendant la première partie de ma quadritude (certains d'ailleurs réalisés avec la complicité de mon illustre co-blogueur), l'artiste du jour ressortit son marker pour s'attaquer au montant du wagon.

J'entamais  alors la conversation en lui suggérant de s'exprimer peut-être ailleurs que sur le tramway dont nous allions finir par payer immanquablement le nettoyage. Pour seule réponse, ce sympathique individu me signala qu'il ne payait jamais ses voyages en tram ni les markers qui lui servaient à barbouiller le bien public, que ce n'était pas la philosophie du Graffeur et que donc, il ne serait pas concerné par le coût du nettoyage...

Je lui indiquais être très intéressé par l'art urbain en général  mais pas persuadé que son barbouillage soit élevé au rang d'Art, dans la mesure où il s'accompagnait d'une dégradation... Visiblement doté d'une cervelle en état de marche, mon nouvel ami, interloqué, est descendu à la station "port Marianne", quartier bien connu comme étant le plus rebelle de Montpellier... J'espère qu'il aura la chance de croiser les graff' que j'ai justement pu immortaliser dans ce quartier il y a quelques temps.

De mon coté je continuais mon voyage intra urbain en méditant cette question philosophique : L'art est-il dépendant de son moyen d'expression ?
Vous avez 4 heures.

Yannick

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