vendredi 7 janvier 2011

Notre montagne à nous...

La semaine dernière, je rentrais de week-end par l'A9, côté Nîmes. Et comme chaque fois que je reviens par là, juste après le péage de Gallargues, je suis soulagé de voir que notre montagne est toujours là, qu'elle n'a pas bougé, qu'elle m'attend.

Je veux bien sûr parler du Pic Saint-Loup, ce mont situé à quelques kilomètres au nord de Montpellier, dont le sommet, qui culmine à 658 mètres, s'élance vers le ciel.
C'est marrant, lorsque j'habitais Clermont-Ferrand, j'avais la même sensation en apercevant le Puy-de-Dôme, de retour de week-end ou de vacances. Il faut croire que, pour moi, les reliefs escarpés symbolisent un retour, bien mérité, au bercail. Sans doute parce que j'ai grandi au pied du Truc du Midi...
 
Et puis, j'ai pensé que cela faisait bientôt 12 ans que je vivais à Montpellier, que j'avais plusieurs fois gravi cette montagne, bu des litres de l'excellent vin produit sur son terroir, et que je ne savais même pas d'où venait son nom. Un truc de fou !
Je me suis donc renseigné et ce que j'ai découvert m'a vraiment enchanté. En effet, notre Pic Saint-Loup doit son appellation à une légende d'amour médiévale. En voici un résumé.
 
Trois chevaliers, Loup, Guiral et Clair, tous amoureux de la belle Bertrade, fille du Seigneur de Saint-Martin-de-Londres, partirent en croisade sans savoir lequel d'entre eux elle choisirait comme époux.
Au retour de Terre Sainte, la bien-aimée était morte. Désespérés, ils décidèrent de vivre en ermites au sommet de trois pitons voisins.
Celui sur lequel vivait Guiral devint le mont Saint-Guiral qui est situé près du mont Aigoual. Celui sur lequel vivait Clair fut nommé le mont Saint-Clair (celui là, je l'adore aussi et je vous en parlerai dans un prochain billet).
Enfin, installé sur le pic auquel il donnera son nom, le Seigneur Loup mourut le dernier. Comme ses deux frères, il avait allumé tous les 19 mars de sa vie (date d'anniversaire de la belle) un feu en la mémoire de sa bien aimée.
Sympa, non ?

Tiens, j'en ai une autre à vous raconter. Je me suis longtemps demandé pourquoi le Golfe du Lion s'appelait ainsi. Et bien, après moultes recherches, je me suis rendu compte que personne ne savait vraiment et qu'il y avait plusieurs hypothèses, aucune très convaincante à mon goût.

Voici donc la mienne, que je tiens d'un vieux loup de mer rencontré sur le port de Palavas. Dans le temps, les marins qui arrivaient dans les eaux du Languedoc apercevaient une montagne, qui se démarquait des autres par sa forme. En effet, de la mer, elle ressemblait à un fauve à grande crinière allongé de profil, surveillant la région. C'était le Pic Saint-Loup et sa forme de lion donna son nom à notre golfe.

La prochaine fois que vous rentrerez de la mer, vous jetterez un coup d'œil et vous y penserez...

Yann

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